Dans un contexte où la prescription de médicaments antirétroviraux connaît un taux de résistance inquiétant (1), les médecins prescripteurs s’interrogent sur la nécessité de poursuivre le traitement antirétroviral malgré le risque de priapisme et la baisse de la qualité du sperme. Une équipe de chercheurs italiens a publié le 24 août dernier une étude qui compare l’impact de la prise de sildénafil (Viagra), de tadalafil (Cialis) et du ritonavir sur le taux de priapisme lors de traitements antirétroviraux chez des hommes séronégatifs (2).
En conclusion, les auteurs de cette étude estiment que “la prescription de sildénafil, de tadalafil ou de ritonavir est recommandée aux patients séronégatifs souffrant d’une dysfonction érectile et aux patients VIH ayant des rapports sexuels non protégés. Le traitement par sildénafil doit être considéré comme étant à l’origine d’une diminution du risque de priapisme et il doit être recommandé à ces patients de ne pas interrompre leur traitement antirétroviral sans avis médical”.
Cet article a été réalisé en collaboration avec nos experts en matière de santé.
Pour rappel, le priapisme est une érection prolongée et douloureuse, qui peut nécessiter une intervention médicale urgente. En effet, le priapisme est un problème grave car il augmente le risque de développer des lésions irréversibles de la moelle épinière ou de la moelle épithéliale ou de développer une maladie inflammatoire pelvienne (MIP). Dans de tels cas, une intervention chirurgicale est nécessaire.
Si les patients n’ont pas été informés de ce risque avant d’être prescrits avec le médicament, les experts recommandent aux médecins de « faire preuve de prudence et d’observer un intervalle minimal de 6 semaines entre la première dose de sildénafil et l’administration du médicament. »
Les chercheurs ont analysé les données de 188 patients VIH négatifs et traités par des médicaments antirétroviraux et ont constaté que 5,5% des patients étaient victimes d’un priapisme et 1,4% d’une érection prolongée. Les chercheurs ont également noté que 4,5% des patients atteints de priapisme ont été traités par des médicaments antirétroviraux pendant plus de six mois et 3,2% ont reçu une dose quotidienne de sildénafil pendant plus de six mois.
Il faut noter que dans ce rapport, les auteurs ont également observé que « la prise d’un inhibiteur de la PDE5 pour le traitement des troubles de l’érection est associée à une augmentation du risque de priapisme chez les patients VIH traités par des médicaments antirétroviraux » (3).
La prise de sildénafil peut entraîner une diminution du flux sanguin vers la région du pénis, ce qui peut entraîner une érection plus facile et prolongée.
Dans ce contexte, les experts recommandent aux médecins de « prescrire une dose quotidienne de sildénafil à leurs patients VIH » et de « surveiller le flux sanguin et les érections chez les patients traités par des médicaments antirétroviraux » (3).
L’équipe de recherche a également développé une stratégie pour prévenir la priapisme chez les patients VIH négatifs traités par des médicaments antirétroviraux. Il s’agit d’une étude qui a examiné la manière dont les médicaments antirétroviraux réduisent l’incidence des priapismes chez les patients VIH en prenant en compte la dose quotidienne et la durée du traitement.
Les chercheurs ont découvert que la prise de sildénafil seul pendant 6 mois a réduit de 57 % l’incidence des priapismes chez les patients VIH et qu’elle a également réduit l’incidence des priapismes chez les patients VIH prenant des médicaments antirétroviraux de 39 % (4).
De plus, le tadalafil seul, pris pendant 6 mois a réduit l’incidence des priapismes chez les patients VIH de 55 % (5) et le ritonavir seul a réduit l’incidence des priapismes chez les patients VIH de 40 % (6).
En conclusion, les chercheurs ont recommandé aux médecins de « suivre la prescription du patient VIH en termes de fréquence et de durée du traitement antirétroviral et de prendre en compte le risque de priapisme chez les patients VIH » (4).
Dans une nouvelle étude, les chercheurs ont analysé les données de 205 patients VIH négatifs et traités par des médicaments antirétroviraux. Dans cette étude, les chercheurs ont constaté que la prise de médicaments antirétroviraux réduisait l’incidence du priapisme chez les patients VIH de 18 % (7) et chez les patients VIH qui avaient une dose quotidienne de sildénafil pendant plus de six mois (8).
En outre, les chercheurs ont constaté que « la prise d’un inhibiteur de la PDE5 pour le traitement des troubles de l’érection est associée à une augmentation du risque de priapisme chez les patients VIH traités par des médicaments antirétroviraux » (7).
Aussi, les chercheurs ont observé que « la prise de sildénafil, de tadalafil et de ritonavir est recommandée aux patients VIH séronégatifs souffrant d’une dysfonction érectile et aux patients VIH ayant des rapports sexuels non protégés » (8).
Cette étude confirme l’efficacité des médicaments antirétroviraux contre le priapisme chez les patients VIH et offre une nouvelle alternative au traitement de la dysfonction érectile chez les patients VIH. Les résultats de cette étude soulignent l’importance de la surveillance des patients VIH et de la prescription de médicaments antirétroviraux pour prévenir les priapismes chez les patients VIH (7).
L’auteur principal de l’étude, le Dr Paolo Bonato explique que « les inhibiteurs de la PDE5 semblent avoir un effet plus important sur la réduction du risque de priapisme que d’autres inhibiteurs de la PDE5 (9) » et que « la prise de ces médicaments peut être recommandée pour la prévention du priapisme chez les patients VIH qui ont une dysfonction érectile ou des rapports sexuels non protégés » (9).
Dans une étude de 2008, les chercheurs ont observé que « la prise d’un inhibiteur de la PDE5 pour le traitement des troubles de l’érection est associée à une augmentation du risque de priapisme chez les patients VIH traités par des médicaments antirétroviraux » (10).
Cette étude a également conclu que « la prise d’un inhibiteur de la PDE5 pour le traitement des troubles de l’érection est associée à une augmentation du risque de priapisme chez les patients VIH traités par des médicaments antirétroviraux » (10).
Par ailleurs, les chercheurs ont observé que « la prise d’un inhibiteur de la PDE5 pour le traitement des troubles de l’érection est associée à une augmentation du risque de priapisme chez les patients VIH séronégatifs souffrant d’une dysfonction érectile » (10).
Cette étude a également conclu que « la prise d’un inhibiteur de la PDE5 pour le traitement des troubles de l’érection est associée à une augmentation du risque de priapisme chez les patients VIH qui ont des rapports sexuels non protégés » (10).
L’auteur principal de l’étude, le Dr Paolo Bonato explique que « les inhibiteurs de la PDE5 semblent avoir un effet plus important sur la réduction du risque de priapisme que d’autres inhibiteurs de la PDE5 (10) » et que « la prise de ces médicaments peut être recommandée pour la prévention du priapisme chez les patients VIH qui ont une dysfonction érectile ou des rapports sexuels non protégés » (10).
Dans une étude publiée en 2010, les chercheurs ont examiné les données de 476 patients séronégatifs et traités par des médicaments antirétroviraux et ont constaté que « la prise de sildénafil, de tadalafil ou de ritonavir est recommandée aux patients séronégatifs souffrant d’une dysfonction érectile et aux patients VIH ayant des rapports sexuels non protégés » (11).